La sortie récente de la BD Le sang des cerises, tome 8 de la série Les Passagers du Vent, de François Bourgeon, m’a replongé dans l’histoire de la Commune de Paris, et des années qui l’ont suivie. On y retrouve un personnage des épisodes précédents, elle-même arrière-petite-fille de l’héroïne des cinq premiers tomes, qui s’était retrouvée fuyant la France sur un navire faisant le commerce d’esclaves. Le caractère très affirmé des personnages féminins est une constante de cette série – et d’ailleurs de la plupart des œuvres de l’auteur : Les Compagnons du Crépuscule, qui se passe au moyen-âge, et Le Cycle de Cyann, dans d’autres univers et d’autres temps.
Étiquette : BD
Gary Larson est un américain qui dessine pour les journaux états-uniens, tout du moins pour ceux qui acceptent de le publier, ce qui n’est pas toujours le cas. J’ai une grande admiration pour lui, pour son humour très particulier, parfois grinçant. Il est parfaitement représentatif du « non-sense », genre d’humour inventé par les anglais, avec des dessins en une seule case, parfois accompagnés de titres ou de commentaires souvent absurdes.
Il n’y avait aucune bande dessinée chez mes parents. Nous avions des livres pour enfants : bibliothèque rose, avec le club des cinq, ou les aventures de oui-oui, et bibliothèque verte, de la première série créée par Hachette, avec les classiques d’aventures, de Jules Verne à Alexandre Dumas, en passant par des traductions de livres anglais ou américains. Pourtant, égarés parmi ces classiques, il y en avait trois que j’aimais particulièrement : les histoires dessinées de Christophe, éditées chez Armand Colin.
Edgar P. Jacobs
Il existe déjà un grand nombre de sites ou de blogs à propos d’Edgar P. Jacobs (Edgar Félix Pierre Jacobs), je ne vais donc pas ajouter un éloge -il est reconnu comme un des plus grands auteurs de l’école belge- mais plutôt dire pourquoi il m’a fasciné. J’ai une certaine affection pour ses bandes dessinées, souvent illisibles et verbeuses, dont les héros, et leurs adversaires, créent un imaginaire particulier.
En 1982-83, je m’étais inscrit à l’université de Paris-Sorbonne, rue Michelet, pour un cursus d’Art et Archéologie. Je suivais des cours de cinéma et de communication, tout en travaillant comme professeur de dessin dans un collège du treizième arrondissement. En février 83, j’ai remis un dossier d’une cinquantaine de pages pour valider une UV (unité de valeur), dont je n’ai pas le souvenir qu’elle m’ait été accordée. C’était ma dernière inscription en Fac, après quelques années passées à Jussieu, Paris VII, pour un DEUG en Chimie-Biologie, puis pour une licence et maîtrise d’environnement (déjà) dans les années 70.
Un auteur de BD particulièrement rare m’est particulièrement cher : Geof Darrow. Américain d’origine, il a cependant travaillé en France dans les années 80 avec Jean Giraud « Moebius », sur des scénarii de films et sur un portfolio, « La cité feu ». Comme il met beaucoup de temps à dessiner, sa production s’est limitée à quelques albums, dont certains primés, et il est reconnaissable par les milliers de détails qu’il met dans les planches de ses histoires. La première s’appelle Comics and stories, et a été publiée en 1986.
Envoyés par Apple avec deux autres collègues au festival de la BD d’Angoulême, fin janvier 87, nous y avons tenu une chronique journalière, avec les moyens du bord (trois Macintosh plus, un scanner et deux imprimantes LaserWriter Apple). On était en plein boom de la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) ou Desktop Publishing, concept lancé par Apple pour montrer l’intérêt du Mac et de l’impression Laser. L’idée était de produire un journal quotidien, pour le diffuser gratuitement le matin suivant, sur le stand Apple.
Je garde depuis longtemps en mémoire le début d’une aventure de Spirou et Fantasio, image à laquelle je me réfère assez régulièrement. Les crépuscules citadins, les trajets en bus, en train ou en métro, les gens indifférents et mornes que je croise, m’y font immédiatement penser, et je me mets à sourire en revoyant cette géniale introduction de l’album Le gorille a bonne mine.