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La bicyclette de l’esprit

Le concept de wheels for the mind a été utilisé par Apple dans les années 80 pour faire comprendre ce qu’était un ordinateur personnel. À cette époque, l’industrie informatique était dominée par les entreprises traditionnelles, comme IBM ou Hewlet-Packard, qui avaient tout misé sur le mainframe, ordinateur centralisé, contrôlé par des spécialistes, et que l’idée même de micro-machines laissées entre les mains de n’importe qui, faisait doucement sourire.wheels

Je m’étais amusé à cette époque, en créant une présentation (format pile HyperCard) relative à la bicyclette de l’esprit. Une selle de bicyclette se dit saddle en anglais. Je montrais donc le  Saddle I, l’ancêtre, façon grand-bi, suivi du Saddle II, vrai vélocipède, rapidement remplacé par le Saddle IIe, avec ses deux sacoches bien pratiques.

Saddle1Saddle2

Le Saddle II GS, tout en couleur, avait un klaxon et une carte d’extension amovible au niveau des roues, qui faisait du bruit quand on roulait. Le Saddle III, tricycle n’ayant pas eu le succès mérité, malgré sa stabilité, fut remplacé par le Byke-in-touch, plus puissant, plus rapide, plus ergonomique.

Saddle3 Byke

En inventant une machine utilisable par tous, a computer for the rest of us, Apple a donné une impulsion révolutionnaire, dans tous les sens du terme. L’idée était de ne pas laisser le Big Brother totalitaire du roman de George Orwell prendre le pouvoir sur nos consciences, au travers de l’outil informatique. L’ordinateur devenait utilisable par des enfants, et nous permettait d’apprendre. La notion d’hypertexte, initiée avec des outils comme HyperCard et le langage HyperTalk, prit tout son sens avec l’internet et l’HTML (Hyper Text Markup Language).

introducing

À l’heure du Big Data, adaptation moderne des craintes existentielles abondamment relayées par les médias en voie de disparition (presse, radio, TV…), on a tendance à oublier cette origine quasi contestataire de la micro-informatique. Maintenant que Google est devenu le contrôleur de nos comportements sur internet, et joue allègrement avec notre vie privée, qu’Apple devient la plus grande capitalisation boursière de tous les temps, que Facebook s’approprie nos contenus sans nous demander notre avis, et que nous entrons dans l’ère des objets connectés (Internet of Everything), on se demande si les nouvelles générations vont pouvoir se rebeller, en hurlant

Je ne suis pas un numéro !!! Je suis un homme libre !!!.

prisonnier

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