Le traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations a été écrit en 1967 par un professeur et écrivain belge, Raoul Vaneigem. En 1956, il rédige son mémoire de licence sur Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, auteur des Chants de Maldoror, texte déjanté de la fin du 19ème siècle, précurseur et inspirateur du surréalisme. Le mémoire, refusé à l’examen de juin, est finalement accepté en septembre après avoir été expurgé de son contenu trop choquant pour l’époque. Après avoir pris un poste d’enseignant, il prend contact avec Henri Lefebvre, universitaire et philosophe marxiste, ancien résistant et membre du Parti Communiste Français, dont il est exclu en 1958 pour ses positions critiques sur Staline. Le philosophe le met en contact avec Guy Debord, écrivain-cinéaste, à l’origine de l’Internationale Lettriste, groupuscule d’artistes et d’intellectuels, né dans les années 50. Bref, le groupe situationniste, à ses débuts.