Le sable est une matière extraordinaire. Les enfants jouent avec, surtout pendant les vacances, et les parents également, d’ailleurs. C’est doux, on peut marcher pieds nus, il y a des trésors cachés dedans (les coquillages), et on peut faire des châteaux. Un bac à sable, c’est un point d’intérêt primordial dans un jardin, et d’ailleurs je dois agrandir le mien, car les petits-enfants grandissent. Je vais faire appel au marchand de sable…
Il existe plusieurs façons de jouer avec, et plusieurs méthodes pour faire des châteaux de sable. Le seau, et la pelle qui va avec, restent des valeurs sûres. L’eau est importante aussi, pour faire tenir. Mais n’importe quel contenant peut convenir, bol, cube, tuyau, et le modelage peut aussi s’effectuer à la main, ou avec un morceau de bois. Il existe des concours de châteaux, ou de sculptures éphémères, qui impressionnent par leur précision. Mais c’est avec le pouce que je fais mes châteaux, en prenant une poignée de sable mouillé, et en le laissant couler (pouce vers le bas) pour réaliser des structures façon cheminées des fées, ou demoiselles, selon les régions.
Le sable a été utilisé depuis longtemps, pour compter le temps avec les sabliers (il en existe un géant, au Mans, dont j’ai pris la photo ci-dessous), pour la construction (un bon mortier, c’est une part de chaux et trois parts de sable, dixit les romains), c’est aujourd’hui la ressource naturelle la plus exploitée par l’homme (après l’air et l’eau). Sa sur-exploitation risque de faire disparaître les plages, à moins qu’un grain ne vienne enrayer le processus…
Il y a sans doute autant de grains de sable sur terre, que d’étoiles dans l’univers : une estimation rapide donne un nombre (astronomique) de 10^23 (dix puissance vingt-trois), pour chacun. Quelques centaines de milliards de grains de sable par mètre cube, avec quelques centaines de milliards de mètres cube pour toutes les plages, d’une part, et quelques centaines de milliards d’étoiles par galaxie, avec quelques centaines de milliards de galaxies pour l’univers visible, d’autre part. Cela nous ramène au nombre de planètes potentiellement habitées, et au paradoxe du dieu unique, qui se serait amusé à créer tout cela, pour quelle raison, au juste ? Pour que l’Homme puisse en parler (sur son blog).
(photos Brieuc Segalen)